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Généralités

Toutes les semaines, deux journalistes sont assassinés dans le monde, soit plus de 2600 depuis 1990, selon les chiffres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation professionnelle dans le monde avec plus de 600.000 membres. Aujourd’hui, plus de 230 sont emprisonnés, et plusieurs centaines, dont de nombreuses femmes, sont quotidiennement harcelés, violentés, maltraités.

Ils sont assassinés, emprisonnés, harcelés parce qu’ils sont journalistes, parce qu’ils veulent remplir leur mission d’informer, un pilier de toute démocratie qui se respecte. C’est souvent pour éviter ces situations extrêmes, qu’ils connaissent et côtoient au quotidien, que certains journalistes décident de tout quitter, de s’exiler.

En 2002, une « Maison des journalistes » a été ouverte à Paris pour accueillir, loger et soutenir des journalistes contraints à l’exil en raison de leur profession.

Depuis, elle a accueilli et accompagné 384 journalistes de 60 pays différents (chiffres de janvier 2018), dont un tiers sont des femmes (https://www.maisondesjournalistes.org/qui-sommes-nous/ ).

En Belgique, nous ne disposons pas de données chiffrées complètes sur la présence de journalistes exilés. Mais cette présence est avérée pour au moins 70 d’entre eux, demandeurs d’asile, réfugiés ou  personnes ayant obtenu la nationalité belge. Les 70 journalistes (dont 15 femmes) recensés à ce jour par En-GAJE sont originaires de 21 pays ou territoires : Burundi (17), Palestine (10), Turquie (9), Somalie et Afghanistan (5), Togo, Irak et Syrie (3), Iran et Soudan (2), Colombie, Chili, Egypte, Maroc, Tunisie, Rwanda, RD Congo, Serbie, Cameroun et Venezuela (1).