Engaje

L’association

Ensemble, Groupe d’Aide aux Journalistes Exilés 

En décembre 2018, quelques journalistes et représentants d’institutions (FIJ, CIRE, ULB, LDH, HCR) décidaient de créer à Bruxelles l’asbl « Ensemble – Groupe d’aide aux journalistes exilés », dont l’acronyme est En-GAJE.

Ses statuts, parus dans Le Moniteur du 9 janvier 2019 (et modifiés le 20/02/2020), précisent que le terme de « journalistes » doit s’entendre au sens de « travailleurs des médias ». En effet, tous les journalistes ne sont pas porteurs d’une carte de presse. Le statut de « media workers » (en usage à la Fédération internationale des journalistes) est dès lors le plus pertinent à considérer.

L’objet social de l’asbl est donc « L’aide aux travailleurs des médias en exil et le soutien à la liberté d’informer ».

En-GAJE est une structure d’accueil pour ces travailleurs qui ont rejoint la Belgique parce qu’ils ne sont plus en sécurité dans leur pays du fait de leur profession. Aucune discrimination n’est d’application pour cet accueil, ouvert à tous ceux dont on aura vérifié la réalité de leur profession, qu’ils soient ou non demandeurs d’asile ou réfugiés. Des exilés n’auront jamais de statut. Il convient de les accueillir également.

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Communiqué de presse – mercredi 16 mars 2022

L’asbl En-GAJE est la lauréate 2022 du Prix pour la Démocratie et les Droits de l’Homme du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce Prix, d’un montant de 10.000 €, récompense l’asbl En-GAJE qui soutient la liberté de la presse, l’un des fondements de l’État de droit, en permettant aux journalistes exilés qu’elle accueille de garder leur identité professionnelle et d’éclairer l’opinion sur les situations qu’ils et elles fuient.

illustrer article Prix du PFWB

De g. à dr., Fatimetou Sow, Lailuma Sadid, Rudy Demotte (Président du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles), André Linard, Bénédicte Linard (Ministre des Médias et de la Culture), Omeyma Masoud, Florence Le Cam, Alexandre Nyiungeko, Jean-François Dumont. (Photo PFWB)

 

À l’initiative de Jean-François Dumont, ancien secrétaire général adjoint de l’Association des journalistes professionnels (AJP), plusieurs acteurs de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ), de l’ULB, de la VUB, de la Ligue des Droits humains, d’Amnesty international BF et du Ciré ainsi que des personnes individuelles ont créé en 2018 l’association En-GAJE (Ensemble – Groupe d’Aide aux Journalistes Exilés). La Fédération européenne des Journalistes (FEJ), l’Association des journalistes professionnels (AJP) et son homologue néerlandophone (VVJ) s’y sont associées.

En-GAJE est une structure d’accueil pour les travailleurs de presse qui ont rejoint la Belgique parce qu’ils ne sont plus en sécurité dans leur pays du fait de leur profession. Cet accueil est ouvert à toutes celles et ceux dont on aura vérifié la réalité de leur profession, qu’ils et elles soient ou non demandeurs d’asile ou réfugié(e)s.

« Il est malheureusement certain que la communauté des journalistes exilés grandira encore, souligne En-GAJE. La liberté d’informer reste fragile et sous étroite surveillance dans plusieurs dizaines de pays. Elle est dramatiquement absente dans une quinzaine d’autres… Ainsi la guerre en Ukraine nous annonce l’arrivée de journalistes russes, eux qui sont désormais passibles de peines de prison s’ils s’écartent des vérités officielles. »

Comme l’a indiqué Rudy Demotte, le Président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, « avec les réseaux sociaux et leur flux continu d’informations pour la plupart non « sourcées », il devient difficile de démêler le vrai du faux. Or, quand il n’est plus possible de faire la différence entre ce qui est un fait et ce qui ne l’est pas, la manipulation de l’opinion devient un jeu d’enfant. Le rôle indispensable tenu par les journalistes prend, à cet égard, toute sa mesure dans la préservation de nos démocraties, celui de nous donner à comprendre, de nous réapprendre la lucidité et ainsi, de nous offrir la liberté d’adhérer ou de nous révolter. »

C’est pourquoi le Parlement est fier de remettre son Prix pour la Démocratie et les Droits de l’Homme 2022 à l’asbl En-GAJE.

Depuis 2015, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxellesdécerne chaque année un Prix pour la Démocratie et les Droits de l’Homme à l’occasion de la Journée mondiale de la Francophonie (le 20 mars).

Son principal objectif est de valoriser une réalisation spécifique s’inscrivant dans le cadre de l’Organisation Mondiale de la Francophonie et des valeurs qu’elle défend en matière de promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme.

Il s’agit également, pour le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, d’aller plus loin dans son ouverture à la société civile et aux citoyens.

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Pour rappel, voici les précédents lauréats du Prix de la Démocratie et des Droits de l’Homme du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis sa création en 2015 :

·  2015 : M. Mukwege, l’homme qui répare les femmes ;

·  2016 : M. Mbonimpa, fondateur de l’Association pour la Protection des Droits humains et des personnes détenues au Burundi ;

·  2017 : Mme Ibn Ziaten, pour son action à travers l’association « Imad pour la Jeunesse et la paix » ;

·  2018 : la Fondation Samilia pour sa lutte contre la traite des êtres humains en Belgique et dans le reste du monde ;

·  2019 : ONG UPR Info pour sa promotion de l’Examen périodique universel ;

·  2020 : le Musée Juif de Belgique pour l’ensemble de son œuvre en faveur du devoir de mémoire et de la promotion des valeurs d’ouverture pour un dialogue interreligieux apaisé et constructif.

·  2021 : l’asbl Music Fund pour son soutien à des écoles de musique et des projets à vocation socio-artistique dans des zones de conflit et des pays en développement, mais aussi en Belgique.

En savoir plus sur le Prix de la Démocratie et des Droits de l’Homme du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : https://www.pfwb.be/le-parlement-se-presente/les-prix-quil-decerne/le-prix-pour-la-democratie-et-les-droits-de-l2019homme