Toutes les semaines, deux journalistes sont assassinés dans le monde, soit plus de 2600 depuis 1990, selon les chiffres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation professionnelle dans le monde avec plus de 600.000 membres. Aujourd’hui, plus de 230 sont emprisonnés, et plusieurs centaines, dont de nombreuses femmes, sont quotidiennement harcelés, violentés, maltraités.
Ils sont assassinés, emprisonnés, harcelés parce qu’ils sont journalistes, parce qu’ils veulent remplir leur mission d’informer, un pilier de toute démocratie qui se respecte. C’est souvent pour éviter ces situations extrêmes, qu’ils connaissent et côtoient au quotidien, que certains journalistes décident de tout quitter, de s’exiler.
En 2002, une « Maison des journalistes » a été ouverte à Paris pour accueillir, loger et soutenir des journalistes contraints à l’exil en raison de leur profession.
Depuis, elle a accueilli et accompagné des centaines de journalistes de 60 pays
différents (https://www.maisondesjournalistes.org/qui-sommes-nous/ ).
En Belgique, nous ne disposons pas de données chiffrées complètes sur la
présence de journalistes exilés. Mais cette présence est avérée pour au moins
86 d’entre eux, demandeurs d’asile, réfugiés ou personnes ayant obtenu la
nationalité belge.
Au 31 décembre 2004, les 86 journalistes (dont 25 femmes) membres
d’En-GAJE étaient originaires de 24 pays ou territoires : Burundi (29),
Palestine (10), Turquie (9), Afghanistan (5), Syrie, Burkina Faso, Mauritanie (3),
Colombie, Congo RDC, Iran, Irak, Géorgie, Cameroun, (2), Algérie, Ghana, Haïti,
Libye, Serbie, Egypte, Jordanie, Ukraine, Somalie, Soudan, Togo, Venezuela (1).